Keolis: le monde municipal presse le ministre Bonnardel d'agir
L’annonce du retrait de Keolis de nombreuses régions du Québec suscite la grogne dans le monde municipal. Plusieurs somment le ministre des Transports, François Bonnardel, d’agir «d’urgence». Ce dernier assure «accorder une grande importance» au dossier. En début de soirée mercredi, le président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Jacques Demers, s’est entretenu avec le ministre Bonnardel pour lui demander d’agir dans les plus brefs délais. Plus tôt dans la journée, la FQM adressait une lettre au ministre, lui demandant de s’investir «d’urgence» dans le dossier. «Votre gouvernement a mis en place une intervention d'urgence pour le transport aérien, il est, à notre avis, tout aussi urgent, sinon plus, de faire de même pour le service d'autobus interurbains sur le territoire», écrivait le maire de Sainte-Catherine-de-Hatley et préfet de la MRC de Memphrémagog. Ce dernier s’est dit rassuré par les propos du ministre des Transports. «Il m’a dit qu’il embarquait sur le dossier tout de suite et qu’il serait très présent. Cependant, il faut encore clarifier la façon de faire et le laps de temps. On comprend la situation, mais il ne faut pas laisser tomber les régions, ce n’est pas le moment pour ça, loin de là .» «Ce qui fait mal, c’est que ces entreprises-là prennent les contrats pour avoir l’exclusivité des dessertes des grands centres, mais les régions sont les premières à payer quand il y a un problème. Tout de suite, on est prêts à nous délaisser», a dénoncé M. Demers en entrevue au Soleil. Même son de cloche du côté du maire de Gaspé, Daniel Côté. «On comprend le contexte difficile, mais il l’est pour tout le monde. C’est un service essentiel qui doit être soutenu comme les autres», soutient celui qui est aussi président de la Régie intermunicipale de transport Gaspésie-ÃŽles-de-la-Madeleine (RÉGÃŽM), un organisme assurant le transport en commun dans la péninsule gaspésienne et aux ÃŽles. «On se fait prendre en otage par une multinationale qui fait des milliards! Pourquoi est-ce que c’est toujours à nous de faire les frais ? On se sent souvent isolés, et là , on vient nous couper les ponts», s’indigne M. Côté. Une décision unilatérale Le maire de Gaspé trouve inacceptable que Keolis Canada ait décidé de ne plus desservir la région de façon unilatérale, alors qu’une entente pour assurer le service a été signée en bonne et due forme entre la compagnie et les différentes MRC de la Gaspésie. «Chaque année, on [les MRC et le ministère des Transports] donne 150 000$ à la compagnie pour qu’elle assure un service. On a un “deal” en bonne et due forme, et on ne nous a même pas consultés. Si on a à aller devant la Commission des transports du Québec pour faire respecter l’entente, on va le faire», tranche M. Côté. Le maire de Gaspé souhaite également que Québec reconnaisse le transport interurbain par autocar comme un service essentiel qui doit être maintenu à tout prix. Keolis Canada avait déjà fait connaître ses intentions dans une lettre adressée à certains élus la semaine dernière. Mercredi, l’entreprise a annoncé officiellement qu’elle suspendait les services de sa filiale Orléans Express à compter du 7 février en Gaspésie, en Mauricie et au Centre-du-Québec, conservant uniquement les trajets desservant Québec, Montréal et Rimouski. Une rencontre a été tenue, en journée mercredi, entre le ministre Bonnardel et le PDG de Kéolis Canada, Pierre-Paul Pharand.Simon Carmichael, Initiative de journalisme local, Le Soleil
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